Gestion aujourd’hui

Elle est assurée par l’Office National des Forêts (qui a succédé en 1966 à l’Administration des Eaux et Forêts) en étroit partenariat avec le Conseil Municipal.

L’ONF assure :

  • la surveillance de la forêt : police, surveillance phytosanitaire, accueil et information du public ;
  • la gestion des coupes de bois : planification des coupes, désignation des bois à abattre, commercialisation, contrôle de l’exploitation ;
  • la planification, le montage de dossiers pour aides publiques et l’exécution ou le contrôle des divers travaux : entretien des chemins et limites, marquages des lots de bois, réalisation et entretien des plantations, création et entretien de voirie forestière.

L’aménagement forestier, élaboré tous les 15 ans par l’ONF, est le document de base qui détermine les principes et  modalités de la gestion d’une forêt et en énonce les objectifs attendus à long terme ; la commune participe à son élaboration en exprimant ses souhaits et ses choix. Le présent aménagement (1995-2009) échoit cette année et va donc être renouvelé pour les 15 prochaines années.

Ce document, approuvé par la collectivité et arrêté par le préfet, est consultable en mairie; il constitue une étude détaillée du patrimoine forestier :

  • analyse du milieu et de ses potentialités, des besoins socio-économiques, bilan de la gestion passée ;
  • prévision de recettes et de dépenses ;
  • programme de travaux et d’entretien : chaque année, l’ONF propose un programme de travaux qui est soumis à la décision du conseil municipal. En 2008 la municipalité a voté un programme de travaux de 22800€ HT; en 2009 ce montant est de 20800€ et couvre tous les travaux d’entretien et d’investissement en forêt ;
  • choix de sylviculture et programme annuel des coupes.

Sylviculture

Les essences les plus représentées de la forêt de Monein sont :

  • le chêne (72%)
  • le frêne (12%)
  • le hêtre (7%)
  • le châtaignier (3,5%)
  • l’aulne (1%)
  • autres (bouleau, chêne rouge d’Amérique, merisier, robinier – ou faux acacia-) (5,5%)

Grosso modo on distingue deux types de peuplement :

Les futaies de plaine, avec des chênes de qualité issus de sols fertiles et recherchés par les scieurs; la sylviculture y est plus aisée, les bois s’y vendent bien (jusqu’à 170€ le m3) l’accès et la topologie y permettent la mécanisation des travaux.

Les boisements de côteaux avec un mélange de chêne, hêtre et châtaignier de médiocre qualité; les versants pauvres exposés au sud ont souffert depuis une vingtaine d’années de sècheresses répétitives et d’un dépérissement conséquent. Des travaux de reboisements y ont été entrepris, remplaçant les chênes pédonculés et hêtres morts par des chênes rouges d’Amérique et plus récemment par des chênes sessiles, essences mieux adaptées au sol et au changement climatique.

La plupart des forêts, et toutes celles de plaine, sont traitées en “futaies régulières”. La futaie est un peuplement d’arbres issus de graines (semis naturels ou plants de pépinière) par opposition au “taillis” issu de souches. En futaie régulière, la majeure partie des arbres de chaque parcelle (entre 3 et 6 ha) a le même âge, c’est à dire que quand les arbres sont mûrs (120 ans) on les coupe et on régénère la parcelle avec les semis naturels déjà en place ou faute de mieux avec des plants  achetés dans le commerce.
Pendant toute la durée de la vie d’une parcelle, les forestiers passent tous les dix ans environ pour marquer des coupes d’”amélioration” qui éclaircissent le peuplement et éliminent les sujets malades ou dépérissants : quatre ou cinq agents “martèlent” pendant qu’un autre “pointe”, c’est le “martelage”. Chaque agent est muni d’un marteau forestier lui permettant à la fois d’écorcer l’arbre et d’apposer le sceau de l’Etat dans le bois mis à nu ; à l’aide d’un compas il mesure ensuite le diamètre de l’arbre et en annonce l’essence, le diamètre et la hauteur au pointeur qui calculera en fin de martelage le volume total de la coupe marquée. Suivant sa consistance l’article pourra être vendu à l’amiable, par vente aux enchères ou par tirage au sort de lots pour les habitants de la commune (bois de chauffage). Dans tous les cas la collectivité donne son accord et son avis, et le maire fixe le prix de retrait pour les articles vendus aux enchères.
Pour mémoire les recettes de vente de bois s’élevaient en 2007 à 59 472€ (855m3) et en 2008 à 96 934€ (823m3).